challenge day /galen

Guitare sur le dos, elle marche d’un pas léger, comme aérien cet oiseau terrestre. Elle sifflote la mélodie dans ses oreilles alors qu’elle part à l’aventure de la ville. Elle ne sait pas vraiment où elle va, tourne au coin d’une rue, prends une ruelle plus loin, fait demi-tour devant une impasse. Elle est clairement paumée la belle Raven, mais cela ne l’inquiète pas plus que ça. Elle passe devant des petites boutiques reculées, y entre découvre des choses sans pour autant acheter. Rêveuse et tête en l’air elle oublie son but premier. Un message de Merrin lui demandant si elle a bien retrouvé qui elle devait la rappelle à l’ordre. Galen. Son regard s’agrandit et aussitôt elle s’en une pointe de panique. Elle lui a donné rendez-vous près d’une fontaine, mais elle ne sait plus trop comment s’y rendre. Son sens de l’orientation est si médiocre, qu’elle fait toujours confiance à Merrin pour ça. Mais bien sûr son gps est pas là pour une raison qu’elle ne connait pas, mais dont elle se doute. Elle passe sa main nerveusement dans sa courte chevelure bouclée. Elle tourne sur elle-même, en espérant voir le chemin à emprunter, amis rien. Elle tourne la girouette sans réellement de direction. Puis une main se pose sur son épaule la faisant violemment sursauter. Elle se retourne pour faire face à une jeune homme plus grand d’une tête. – Galen ! – Et puis un rire, franc, sincère, soulagé sort d’entre ses lèvres. Rayonne, illumine tout l’endroit avec enchantement. Elle rit ne pouvant s’arrêter, surement le choc, la joie de le voir, ou peut-être l’effet secondaire d’une forte dose d’adrénaline dans ses veines, qui sait. Avec Raven ça peut être tout. Une journée sans Merrin s’est assez étrange pour Raven, car cela ne se produit que rarement, et la plus part du temps elle reste dans leur chambre, car Merrin a parfois des choses à régler, notamment de ce que Raven ne veut pas faire par elle-même, les choses pour l’après. Raven oublie ces choses-là, alors Merrin et là, et aujourd’hui est un de ces jours. Raven se retrouve seule, enfin plus tellement avec ce bel homme aux traits d’ailleurs qui lui fait face, avec un regard dubitatif. Elle se calme le bel oiseau au plumage noir. Elle sourit. – J’avais oublié que je devais te rejoindre et puis je crois que je me suis perdue. – Elle rit encore, elle rayonne ce soleil condamné.

Elle lui avait demandé de la rejoindre à la fontaine, et il l'avait fait. Sans vraiment poser de questions, ou sans vraiment dire non, pour une fois. Il avait juste été d'accord. Sûrement parce qu'il n'avait rien d'autre à faire que de suivre la jeune femme contre son grès. Le jeune homme avait alors enfilé sa veste et était parti attendre non loin de son appartement à la fontaine où ils avaient l'habitude de se retrouver. Depuis qu'ils se connaissaient, la jolie blonde avait eu un effet plutôt positif sur Galen. Il sortait de la bulle de confort qu'il s'était créé des années au paravant, sa bulle antisociale que personne n'arrivait à percer. Raven, elle savait comment lui parler, comment le faire craquer à chaque fois qu'il lui dit non, ou qu'il fait la gueule. Raven, elle est tellement souriante et joyeux, que c'est difficile de rester de marbre face à elle. Et même Galen le savait, car il était incapable d'être lui même face à elle, le gosse apeuré et incapable d'être sociable. Du moins, il l'était un peu moins, quand il était avec elle. Les minutes passaient, et le jeune homme s'impatientait. Raven n'était toujours pas là. Ce n'était pas son genre d'être en retard. Il hésita même à lui envoyer un message, mais renonça. Si elle ne se pointait pas, il rentrerait chez lui et irait dormir, ou du moins essayer. Mais seulement quelques minutes après que son téléphone ait été remit dans sa poche, il vit une chevelure d'or passer au bout de la place. Galen s'avança, doucement, n'étant pas sûr. Il aurait très bien pu voir son joli minois et ses yeux rieurs partout dans la foule, tant cette fille l'intriguait. Mais cette fois, c'était bien elle. Elle semblait bien trop déboussolée. Doucement, presque timidement, il posa sa main sur son épaule. Raven, je suis là. Il retira rapidement sa main, un peu gêné. Les contacts physiques n'avaient jamais été son fort. Une de ses caractéristiques légèrement déroutantes, que peu de personne n'arrivait à comprendre. Ça le mettait mal à l'aise, de toucher les gens. Bien plus que lorsque c'était eux, qui le touchait. Il sourit légèrement en la voyant se retourner vers lui, éclatant en un magnifique rire enchanteur, comme elle en a tant l'habitude. Tu m'avais oublié, je note. Un léger sourire s'afficha au coin de ses lèvres, preuve qu'il n'était pas réellement fâché, alors qu'il continuait de détailler son amie du regard. Elle était tellement joyeuse, elle irradiait de bonheur, de bien être. Il ne comprendrait jamais comment tant de positivité pouvait être rassemblait en un seul petit bout de femme comme Raven.

Douce sensation qui secoue son corps. Comme une envolée psychologique elle s’envole cet être ailé, dans un monde lumineux et unique. Son regard pétille, il se pose avec douceur et tendresse sur cet être blessé et sombre qu’elle veut illuminer de sa lumière, même éphémère. Comme une décharge électrique dans son corps après qu’il est posé sa main sur son épaule, elle se délecte de cette sensation, de cette chaleur si … vivante. Une preuve encore qu’elle est bien en vie. Le rapace des villes se redresse, Raven fixe avec toujours autant d’amusement ce nouvel ami de hasard. Quand il réplique elle est tentée de s’agenouiller morte de honte, mais l’ombre, cette chose inimaginable, qu’elle ne pensait pas voir de sitôt passe sur le visage si peu commun. – Tu… Tu as souri là ? Je ne rêve pas tu as souri ! – Elle saute de joie, trépigne sur place, et dans l’excitation du moment lui plaque un tendre baiser sur la joue, peut-être un peu trop près des commissures du jeune homme, mais l’insouciante ne s’en rend pas compte, comme toujours. – Okay j’ai une mission aujourd’hui ! – Elle extirpe avec grandes difficultés de la poche de sa veste un petit papier froissé. Elle l’ouvre, le tourne puis le retourne avant de le brandir sous les yeux de Galen toute fière. – Tu connaîtrais un bon tatoueur ? – Sur le papier était représenté un petit corbeau, mais pas un joli dessin, juste la silhouette, des traits entrelacés, mais juste ça, des traits. Puis, elle pointe l’intérieur de son poignet dont la main brandit le papier. – Ce joli petit truc doit finir ici. Tu me suis ? – Elle sourit de plus belle, elle est enchanteresse cet oiseau au plumage noir, qui saurait réellement lui résister ? Elle lui tend alors une main, avec ce regard qui le regarde lui qui veut dire : alors Galen partant ?

j'ai édité au lieu de citer pour ma réponse. don't judge.

Elle l’aimait bien. Ouais, Raven avait beaucoup de sympathie pour Galen, ce grand gaillard au sourire rare, au sarcasme trop présent et à l’âme bien trop écorchée pour un si jeune homme. Il était attendrissant dans sa maladresse de vivre, il était touchant dans sa manière à la protéger de sa mauvaise humeur, il était beaucoup de chose Galen, et cela en si peu de temps. Raven l’appréciait beaucoup, il la touchait plus que de raison probablement. Merry lui avait même dit que ses grands dons de bonne samaritaine à l’égard de ce genre de chaton errant lui causerait beaucoup trop de tracas, mais l’oiseau condamné ne le voyait pas de cet œil. Galen était le premier à la toucher autant dans une tristesse profonde de vivre, elle ne songeait pas qu’il était unique dans son genre, qu’il serait le seul à le toucher comme ça mais quelque part il avait en lui quelque chose de part entière, que les autres n’auront pas. Alors quand elle obtenait de lui un rire, une esquisse de sourire, une vanne des plus pourrie elle sautait au plafond la Sawyer, si fière d’elle. Et dans ce tourbillon de joie et de fête, son corps, ses attentions révèlent inconsciemment ses intentions secrètes, ses envies les plus folles. La gamine est si pure et chaste qu’elle ignore encore que ce qu’elle ressent la dépassera de trop, bien trop. Elle rit encore et toujours, tel un chant mélodieux devant la mine soulagée de Galen qui se détend à sa requête. – A quoi songeais-tu quand je t’ai proposé de sortir ? – Son regard illuminé de malice se curieux, avide de savoir, son corps se rapproche encore plus, si cela est faisable de celui du jeune homme. Elle a des tas d’idées dans la tête Raven, des tas de souhaits, mais elle est plus curieuse de savoir ce qu’il y a dans la tête du beau gars de Boston que de réaliser les siens. – Sud… Okay ! – Elle s’apprêta à prendre une direction main dans la main de son ami, mais se bien vite compte qu’elle n’avait aucune idée d’où se trouvait le sud. Mais avant qu’elle ne décide de sa boussole interne douteuse, Galen l’entraina dans son sillage. Raven se remit totalement à lui, et le suivit, la foule dense autour d’eux la gêne un instant, car elle finit par s’accrocher au bras de Galen sans lui lâcher la main. Elle était heureuse Raven, un rayon de soleil et la chaleur de Galen, ce si peu la faisait sourire à s’en décrocher la mâchoire. En regardant leurs mains enlacées, elle se rendit compte enfin de quelque chose. – Je suis désolée …. Pour ma main… j’ai tendance à les avoir toujours froide… j’espère que ça ne te dérange pas… - Elle lui adressa un sourire désolé, non décidée à lui lâcher la main en première, car ce contact, cette infime marque, montrait qu’elle était vivante, juste vivante, et elle en profitait.

La question de la jolie blonde le mit une instant mal à l’aise. À quoi il songeait ? En réalité, il n’avait pas vraiment songé. Tout ce qu’il savait, lorsque Raven, le contactait, c’est que c’était, un, quelque chose de dingue, deux, un instant qui serait forcément magique, parce que partageait avec la seule personne qui se préoccupait réellement de lui, ces derniers temps. Il n’était pas idiot, il avait bien remarqué la façon dont Raven le regardait toujours, presque avec pitié. Il ne connaissait pas le fond de sa pensée, mais il savait que d’une façon étrange et unique, il comptait pour cette quasi-inconnue, cette jeune femme si différente de lui, dont la lumière et la positivité avait sur lui, il devait l’avouer, un bon effet. Il s’était retrouvé changé, depuis qu’il la connaissait. Rien que le fait qu’il accepte de sortir en était une preuve. Parce qu’une partie de Galen espérait qu’il ne la décevrait pas, qu’il réussirait à garder ce lien, cette relation quelle qu’elle soit, la seule personne avec qui il voulait être et parler. Il oublia vite cette question, ne sachant pas quoi y répondre, pour s’avancer dans les rues de Boston, Raven à sa suite, il l’espérait. Il sentit finalement sa main fine se glisser dans la sienne, la jeune femme s’agrippant à son bras. Il ralentit le pas, surpris par ce geste, peut-être le geste le plus physique qu’on ai eu envers lui depuis des mois, maintenant. Son visage fit face à la jeune femme à ses côtés, tentant de comprendre vraiment, alors qu’il resserra doucement sa main dans la sienne, son regard rivé sur le doux visage de la jeune femme. Elle articula quelques excuses qui perdirent un peu plus le jeune homme. Elles ne sont pas froides, répondit-il doucement, la regardant toujours. Lui non plus ne lâcha pas sa main, cette sensation nouvelle le calmait, l’apaisait comme il n’aurait jamais pu croire que c’était possible, par une action aussi simple. Il détourna finalement le regard, un peu gêné d’avoir fixé si longtemps la jeune femme. Ses yeux fixèrent ses pieds une seconde alors qu’il avançait toujours dans la ville, puis il regarda à nouveau devant lui, comme si de rien n’était, ajoutant simplement.


 Je ne les trouve pas froides, moi. Elles ne me dérangent pas. Il ne savait pas comment le dire autrement, comme stipuler clairement qu’il appréciait ce contact. Galen n’était pas doué avec les mots, encore moins avec les sentiments. Comme un garçon perdu, voilà comment il se sentait, à cet instant. Sa main tenant toujours celle de la jeune femme, il décida de rester silencieux jusqu’à arriver devant la vitrine d’une petite boutique, le fameux tatoueur dont il avait parlé avec Raven.

 C’est ici, il me semble. Tu veux rentrer ? Il tourna à nouveau sa tête vers elle, ancrant son regard dans le sien en attendant la réponse de la jeune femme.

Etrange, drôle, rocambolesque, mais avec une date de péremption, voilà ce qu’était sa vie. Elle la voulait exceptionnelle. Elle voulait brûler chaque minute, vivre chaque seconde, faire que les derniers instants qui lui était donné soient inscrits dans l’inoubliable. Alors c’était vrai qu’elle faisait des choses stupides, comme vouloir se marquer sur la peau un symbole étrange. C’était vrai aussi que pas tout le monde la comprenait. D’autres dans son état, se battrait, lutterait pour vivre, mais pas elle. Raven ne voulait pas finir en cage d’illusions, et d’espoir. Elle s’était fait rapidement une raison, et même si ses parents ne comprenaient pas, n’acceptaient pas la manière dont elle voulait vivre ça, elle les rassurait d’un sourire. Les personnes qu’elle touchait de ce même sourire étaient juste chanceux, car avec Raven ils gagnaient un soleil, éphémère, mais si brillant et si chaud qu’ils ne l’oublieraient peut-être sans doute jamais. Elle le voulait l’oiseau à la robe de jais. Elle voulait marquer les esprits et ne pas mourir dans l’anonymat d’un amas de corps ronger par le cancer. Elle regarda l’homme qu’elle précédait dans une cadence effrénée. Le regard qu’il déposait sur elle était d’une douceur infinie. Le monde extérieur pouvait voir dureté, un coté écorché vif chez Galen, mais le monde entier se trompait. Raven ne voyait que douceur et tendresse chez lui, dans ce grand regard effrayé par ce qui l’entourait. Ce qu’il lui dit la toucha. Elle baissa ses yeux sur leurs mains entrelacées. La plupart des gens étaient rebutés voir reculer de surprises quand sa main les frôler. Un effet de traitement lourds testé, ou bien juste de la maladie qui lui bouffe la cervelle. La circulation de son sang, ne se fait plus vraiment correctement en temps de grand froid, et Boston n’était pas connu pour son temps tropical, c’était certain. Elle avait ralenti le pas, alors que ses pensées se bousculaient. Puis, un sourire balaya tout et elle le rattrapa et resserra sa prise. – Alors je ne te lâche plus. C’était peut-être en soi une sorte de mensonge. Elle devra un jour lâcher lui, et toutes les mains qu’elle aime tant tenir. Raven était plus mélancolique ces derniers jours, peut être était-ce Boston qui la rendait ainsi, ou bien ses migraines nocturnes qui se multipliaient, elle tentait de ne pas sombrer dans le néant de la tristesse, restant un soleil flamboyant, mais elle songeait beaucoup trop. Ils arrivèrent bien vite à la boutique. Collée au bras de Galen elle observa attentivement la devanture de la boutique, avant de croiser le regard de Galen. Encore un sourire, une bourrasque sur ses pensées les plus sombres, et la revoilà plus rayonnante qu’avant. – Je suis pas venue pour faire de la figuration. Elle lui tira la langue comme une gamine et poussa la porte de l’échoppe en l’entraînant derrière elle. A peine entrée sa main glissa de celle Galen, mais elle ne s’éloigna pourtant pas vraiment de lui. Son regard allait et venait comme son corps à travers la boutique pour observer dessin et photos du travaille des artistes du salon. Des sons d’extase sortaient de ses lèvres devant tel ou telle esquisse de travail qu’elle trouvait à son goût. – Je peux vous aider. La voix la fit sursauter, et se retourner comme un ouragan. Elle acquiesça avec un immense sourire. – Tout à fait ! Je souhaite me faire tatouer. Elle lui tendit alors l’esquisse qu’elle avait plus tôt montré à Galen. La femme les fait passer dans l’arrière-boutique. Juste avant cela, Raven avait saisi à nouveau la main de Galen. Elle prit place sur le fauteuil, tendit le bras qu’elle voulait se faire tatouer. Elle observait en silence sa guitare dans son étui qu’elle venait de déposer dans un coin de la pièce, alors que sa main gardait prisonnière celle de Galen sans même s’en apercevoir. Dans son esprit naissait des notes, une mélodie qui la hantait, un air presque celtique, tenant de la légende.