adventure with a little bitchy girl (w/cameron)

boston adventure.

Des soupires à répétition se font entendre dans le cinéma ancien. Personne, il n'y avait strictement personne. Qui viendrait voir un pauvre film culte en pleine été? Elle était derrière le comptoir en mâchant son chewing-gum et en hurlant à la mort intérieurement. Le temps était comme en suspend, elle avait tellement hâte de rentrer chez elle et de ne rien faire. Hiberner. C'est ça qu'elle devait faire sombrer dans un profond sommeil comme la belle au bois dormant. Elle allait devoir attendre pour le baiser du prince charmant. Tout ce qu'elle voulait c'était un homme riche pour ne plus devoir travailler de sa vie. Elle regarda l'heure sur la grosse horloge accrochée juste dans son champ de vision. Elle soupira à nouveau jusqu'à ce que son collègue rentre tout d'un coup dans le hall. Enfin il était plutôt son supérieur. Rien que ce mot lui donnait envie de vomir. Personne n'avait le droit de donner des ordres à la demoiselle au risque de subir ses foudres. Il avait appris tout ce qu'elle devait savoir, au fond, elle n'a même pas retenu la moitié des choses qu'il lui avait dit durant son premier jour de travail. Elle avait hocher de la tête avec son petit sourire qui marchait à tout les coups. Elle n'avait pas encore fait de catastrophes, mais cela ne saurait tarder. C'était bien trop calme. Un petit sourire au coin de ses lèvres se dessina. Cela ne signalait rien de bon avec la blondinette. - Hey! - S’écria-t-elle pour attirer son attention.  - Carlos ou je sais pas qui.. Enfin soit on s'en fout. Ramène tes fesses par ici.   - Elle avait une idée derrière la tête. - Ecoute ce silence..   - Disait-elle sérieusement alors qu'elle ne l'était pas du tout. - Je m'ennuie!  - Lui hurla-t-elle à la figure. C'était pas un mensonge cette fois-ci, elle s'ennuyait vraiment. Elle avait mener sa petite enquête et elle savait qu'il était nouveau à Boston, un bon moyen pour aller d'échapper à sa journée de boulot. - Soit on reste ici à se regarder dans le blanc des yeux, soit je te fais vivre la plus belle journée de ta vie. Et c'est pas ce que tu crois, gros pervers. - Elle détourna le comptoir et enleva sa veste de son uniforme pour attraper son bomber. Elle était déjà prête et si il n'avait pas envie de partir, elle irait seule. Elle pourrait faire n'importe quoi pour sortir de cette endroit désert.

boston adventure.

Le tictac d'une horloge aurait pu être bien moins agaçant que les soupires incessants de la nouvelle. Encore une qui devait surement rester juste pour économiser pour se payer le dernier sac à la mode, car papa fortuné lui avait posé un ultimatum. Ron en avait défilé tellement depuis son début de voyage qu'il ne serait même pas surpris de la voir partir le jour de la paye. Au lieu de subir le temps comme l'autre, il organise sa fin de journée avec efficacité et débute le rangement. C'est quand il revient avec le sac des ordures de la salle trois qu'il se fait héler comme un taxi. Aucune gêne cette gamine impolie. Il obtempère en tant de ne pas froisser la demoiselle pour éviter des cris qu'il est décidé de ne pas entendre. Traînant le sac derrière lui. Elle lui fait son speech dont il s'en carre total, il laisse vraiment son oreille trainer sur le comptoir, mais l'intérêt de l'écouter n'y est pas. Pauvre petite chose, te voilà dans le vrai monde… a-t-il envie de lui sortir, mais il reste silencieux. Cameron n'a pas la parlotte facile au contraire de la blonde qui est un moulin à parole. Deux options, avec ce genre de fille y'a toujours que deux issus et ça le gonfle déjà. Il la regarde tourner les talons vers la sortie. – Hey… Attrape ! – Il lui balance de plein fouet le sac poubelle, ne lui laissant pas le temps de l'éviter. – Sors ça au moins avant de te casser. Et je ne te dis pas à la prochaine, ce qui est bien dommage pour ton futur achat. – Il tapote de la pointe d'un twizzlers qu'il vient de sortir de sa poche, une annonce que le cinéma fermait aujourd'hui à 15h exceptionnellement pour cause de rénovation. Il porte ensuite la friandise à ses lèvres et en arrache un bout, avant de s'attaquer à la machine à popcorn derrière le comptoir. Il finit rapidement et seul ce qui lui reste, sort ferme le lieu et fait tourner le trousseau de clés en main, en rejoignant une blonde plantée sur le trottoir. – Alors, cette journée de ma vie ? Au passage tu n'es pas si unique que tu le penses, je ne te dirais pas de descendre de ton nuage, mais tu n'es pas mon genre. – Il glisse une cigarette entre ses lèvres et sort son briquet et de la faible flamme allume le poison d'entre ses lèvres. – Ah et pour finir…. – Il crache cette fumée meurtrière vers le ciel. – Moi c'est Cameron… Tu appelles les autres comme tu veux, mais moi c'est Cameron et rien d'autre. – Il la laisse là et traverse la rue les mains dans les poches.

Il lui balança le sac poubelle qu'elle attrapa avec dégoût sur le visage.  Elle n'avait rien compris à ce qu'il avait dit. Il avait fumé et c'était de la bonne.  Elle fronça les sourcils avant de sortir et de déposer le sac rempli d'ordure sur le trottoir et en frottant ses mains l'une contre l'autre. Enfin libre et elle était bien heureuse au fond qu'il ne la suive pas. Elle avait envie de hurler qu'elle était la reine du monde et que personne ne lui arrivait à la cheville. Poupée narcissique aux traits d'ange. Elle croyait lui avoir échappé, mais non, il était toujours là. Il était déjà accro le bouclé. Elle le regarda la bouche entre ouverte et toujours en fronçant les sourcils. Super les rides allaient arrivé plus tôt que prévu. Il se prenait pour qui? On ne parlait guère de la sorte à Rori Steyn. Susceptible pour un rien. Elle traversa comme une ouragan pour le rejoindre sauf qu'elle ne regarda pas comme d'habitude pour traverser. Une voiture s'arrêta net devant elle.  - NON MAIS CA VA PAS ENFOIRÉ!  - Elle montra son majeur au conducteur. Charmant. Elle continua sa route. Il n'allait pas lui échapper. Il ne pouvait pas avoir le dernier mot. Elle arriva à sa hauteur, le bloquant même dans sa marche. Le regardant de le blanc dans yeux. Un petit sourire au coin des lèvres. Personne ne lui résistait. Rori avait peut-être trouvé plus fort qu'elle, quelqu'un de plus malin qui allait lui résistait et elle devait en avoir le coeur net.  - Moi c'est Rori et tu te trompe, je suis unique. Tu changeras d'avis en fin de journée, mais t'en fais pas c'est normal. - Elle lui tapota l'épaule comme-ci c'était une évidence, comme-ci ce n'était pas grave. C'est la vie tout simplement.  Elle croisa les bras sur sa poitrine.  - Bon chose promise, chose due. On commence pas une merveilleuse journée sans une bonne bière.  - Elle se retourna brusquement faisant valser sa chevelure dorée qui fouetta le visage de Cameron. Elle repéra un petit magasin dont elle connaissait le propriétaire qui avait déjà cerner son personnage. Un sacré personnage le petit tête blonde. Il fallait qu'ils soient discrets. Elle attrapa la manche du garçon, il n'avait pas le choix que de la suivre. Ils entrèrent dans la magasin, le propriétaire avait le dos tourné. Elle poussa Cameron derrière un rayon pour rester cacher jusqu'à ce qu'elle explique le plan. - Tu attrapes les bières et a trois on court. Et te fais pas repérer sinon on est cuit. Je t'ai pas promis une journée derrière les barreaux.   - Chuchota-t-elle. Elle le prenait vraiment pour un imbécile, un naïf. Elle était aveugle la gamine, elle ne voyait qu'elle. Un jour elle tombera de haut, il faut encore espérer que ce jour arrive.

C'était une solution, mais c'était moins drôle.  Il ne comprenait rien à la vie ce petit bouclé. Il ne savait pas que la vie était faite pour être vécue et que l'adrénaline était une sensation extraordinaire. Elle le regarda faire, le sourcils toujours froncés comme tout à l'heure et la bouche entre ouverte. Elle ne le comprenait pas, mais il devait penser pareil d'elle. Elle roula des yeux quand il lui adressa ses paroles stupides en se retournant vers elle. Elle adressa un sourire bien faux au propriétaire et le suivi en dehors de la boutique. Elle ne savait plus quoi répliquer, on ne lui avait jamais résister de la sorte. Cameron allait lui donner du fil à retorde et ça ne lui plaisait guère à la blondie. Elle attrapa le pack de bière qu'il avait déposer à ses pieds avant de tourner les talons. Elle n'aimait pas la façon dont il lui parlait et encore moins qu'il lui raconte qu'il devait allait retrouver l'amour de sa vie. Elle s'en fichait complètement. Elle, elle voulait simplement s'amuser et elle avait trouvé sa proie. En réalité, elle ne voulait pas rester seule. Elle avait peur de la solitude, peur de se retrouver seule. Si elle continuait d'agir comme ça, cette peur allait devenir une réalité horrifiante. Elle n'allait pas le laisser filer, elle allait devenir la plus grande pot de colle qu'il n'aurait jamais vu. Il la sous estimait. Elle le rattrapa en ouvrant une bière à son tour.  - On ne m'échappa pas aussi facilement! - Hurla-t-elle dans son dos avant de se replanter à nouveau devant lui. Une vraie petite emmerdeuse.  - D'abord je me fiche de ce que tu as à faire ou envie de faire. Tu m'as suivi alors tu restes. - Elle inventait des trucs, elle inventait tout pour que cela tourne à son avantage. Tout devait tourner autour d'elle. Sa tête allait se transformer en pastèque géante bientôt.   - Tu ne sais pas à qui tu as affaire. - Elle se rapprocha de lui dangereusement comme pour essayer de l'intimider, mais elle était tellement ridicule.  - Bref.. D'habitude ça marche mon regard intimidant..  - Avait-elle trouver quelqu'un de plus coriace ? Elle bu sa bière cul sec avant de la lancer dans une poubelle, dans le mille. Elle fit balancer sa crinière en arrière en se disant qu'elle était la meilleure et qu'elle le savait. Sa tête aurait déjà explosé à l'heure actuelle. Elle avait un sourire malicieux accroché à son visage. - Bon faut que je te montre quelque chose. - Elle le rattrapa par le bras comme tout à l'heure. Ils marchèrent un petit moment. Elle savait qu'il n'avait pas envie, mais elle, elle avait envie. Elle voulait lui montrer la vue de Boston tout en haut du Bunker Hill Monument. Elle avait beau être une bitch, la vue de sa ville lui donnait du baume au coeur et surtout l'impression qu'elle n'était jamais seule. Ils arrivèrent devant les trois 300 marches de ce monument.  - Viens! - Elle monta les premières marches.  Elle avait l'air d'une gamine le jour de Noel. Comme-ci c'était le truc le plus exceptionnel du monde.  C'était son endroit à elle, sa montagne où elle se sentait elle. Elle n'était pas une moins que rien tout en haut. Elle était Rori Steyn, le regard perdu sur Boston.