..｡ final masquerade

Quelle idée lui est venu quand il a dit oui pour venir à ce genre de soirée. Arrivé au pied de l’immeuble il n’a qu’une envie : faire demi-tour illico presto. Il ne sait vraiment pas ce qu’il faisait dans ce genre de quartier trop chic pour lui. Newt n’est pas du tout à l’aise, en atteste cette main qui masse sa nuque depuis qu’il est descendu de son scooter. Ses amis le poussent, et insistent, c’est comme ça il pourra se faire connaître selon eux. Danser devant des chorégraphes de la ville présent c’est quelque chose, mais il ne sent pas du tout cette soirée. Malgré lui il s’engouffre dans l’ascenseur et montent. Un ascenseur dans un immeuble, rien que ce détail le rend d’autant plus nerveux. Ces gens ne peuvent pas utiliser comme tout le monde des escaliers. En parlant d’escalier on va pour le pousser encore vers une cage d’escaliers pour afin de grimper sur le toit car c’est là qu’est la fête. Il retarde l’instant, leur dit de partir devant, qu’il a besoin de temps. Ce n’est pas vraiment de temps qu’il a besoin de Newt c’est plus d’une lucky potion ! A défaut d’avoir de la chance liquide en poche, il se frotte les mains, les essuies sur son jean noir et inspire un bon coup. Il monte quatre à quatre les marches et déboule un peu brusquement sur le toit. Son entrée semble être remarquée et cela le met encore plus mal à l’aise. Derrière son loup lui couvrant plus de la moitié de visage, il se redresse en contrôlant sa respiration et tente de rejoindre ses amis, mais parmi le flot d’inconnus masqués, il se perd. Il en vient à bosculer quelqu’un après l’avoir été. Il rattrape in extrémis la demoiselle par la taille, et la ramène à son corps. – Désolée, tu vas bien ? C’est du genre bondé ici. – Il émet un rire nerveux et regarde sa main sur la hanche de la belle brune et la retire aussitôt. – Navré, vraiment je ne.. enfin… je … ne crois…. Ne crois pas que je voulais profiter hein…. – Il s’emmêle la langue, fait un mélange adorable de paroles, il s’embrouille simplement comme toujours ce drôle de bonhomme.

Ses yeux. Bordel que Newt ne voit que ça chez elle. De grand yeux. Immenses. Même avec ce masque, il ne perd pas de magnificence de ce regard. D’un vert passé, un vert liquide d’eau de mer et en son centre un cercle de bronze liquide, presque de l’or. Il chavire ce bonhomme de Chinatown. Il perd pied, et sa langue au passage devant ses yeux sensuellement souligner par de longs cils. Des yeux d’ancien star de cinéma. Une Audrey Hepburn des temps modernes. Une réincarnation de Romy Schneider. Il peut voir tout ça dans ce simple regard. Il peut la rapprocher de ces idoles dont il était tombé amoureux enfant le gosse des rues de Boston. Pas qu’il est amoureux comme un coup de foudre de cette jeune femme aux yeux de déesses, mais il ne reste pourtant pas insensible à ce charme exotique à la peau basanée. Il l’écoute, car il aime écouter les gens Newton. Il entend ce grain de chaleur, cette sensualité d’ailleurs et il est subjugué le petit bonhomme qui n’est jamais allée plus loin que Boston en fait. Quand elle rit et replace une mèche rebelle, il a cette envie d’accompagner cette main délicate. Comme un geste de danseur transie, il perd juste les pédales Newt. Il regarde ailleurs comme si ça aller l’aider à avoir les idées claires mais en vain. Il est dans un monde qui n’est plus le sien, il est comme quelqu’un d’autre derrière ce masque et dans ce costume emprunté. Alors quand elle lui propose de danser c’est comme un électrochoc. Les idées et les contradictions se bousculent dans sa tête. Oui, bien sûr qu’il en crève d’envie, mais il n’a pas le droit. Et puis danser lui avec cette créature enchanteresse ? Non il n’a pas le droit et puis il serait si gauche à côté d’elle. En serait-il même capable ? Lui qui n’a dansé qu’avec une seule partenaire de toute sa vie : sa sœur ainée. – Je… Je ne sais pas… Tu pourrais trouver… - C’est à ce moment que les autres couples décident de se ruer vers la piste de danse. Secouer par pur instant il reprend la belle inconnue par la taille d’une poigne ferme et assurée. Une poigne de danseur. Dans ses yeux, totalement hypnotisé, il serait prêt à lui prendre la main et à l’entrainer sur sa piste. Lui et pas une autre. Osera-t-il ?